St Quenin - 16 février 2025

4 janvier 2025

Vers l’année 578 ou 579 selon les Martyrologues de Saint Adon et d’Usuard, ainsi que selon le Martyrologe Romain, après un affaiblissement qui rassemblait un sommeil très profond, le 15 février, Quenin est parti vers la maison de Notre Père. Il a été enterré dans la cathédrale de Vaison sous le maître-autel, entouré par une conviction unanime du peuple de sa sainteté. Tout de suite après ses obsèques, les nombreux témoignages commençaient à circuler en annonçant des très nombreux miracles avec des intercessions de Saint Quenin à Vaison et en Basse-Provence. Les pèlerins commençaient venir en très grand nombre jusqu’à son tombeau avec une profonde vénération. Très rapidement, une chapelle a été dédiée à Saint Quenin, qui précéda celle d’aujourd’hui. Où il a été déposé un grand et très précieux reliquaire qui gardait une partie des ossements de Saint Quenin.

 Malheureusement en IXe et Xe siècle, la Provence subit une invasion des Sarrasins qui arrivent jusqu’à Vaison. A ce moment, le sanctuaire de Saint Quenin était confié aux bénédictins. Un jour les moines bénédictins, gardiens de la Chapelle et des reliques de Saint Quenin, décidèrent de fuir, emportant avec eux une partie des reliques de Saint Quenin. Ils se dirigèrent vers l’Auvergne, et ils s’installèrent dans un monastère de leur ordre, Saint-Pierre-de-Mauriac dans la ville de Mauriac, aujourd’hui diocèse de Saint-Flour. Depuis le jour de l’arrivée des reliques de Saint Quenin à Mauriac, le 23 septembre est devenu une très grande fête et Saint Quenin était annoncé comme patron et protecteur de la ville. On commence là-bas aussi à fêter le jour de sa mort le 15 février. Dans les archives de Galia Christiana (1716) on trouve des témoignages, que à Mauriac en 1528, on a toujours fêté Saint Quenin le 15 février et le 23 septembre.

En 1574, les Huguenots de Henry de Bourbon, vicomte de Lavedan s’emparèrent de Mauriac, et ils voulurent piller et détruire le monastère, heureusement, les reliques sont sauvées par les fidèles et les Huguenots ont volé uniquement le reliquaire. Pendant la Révolution, un ecclésiastique de Mauriac : Louis Bertin, a de nouveau réussi à sauver les reliques de Saint Quenin, et sous la Restauration, elles ont été mises dans l’église de Mauriac de nouveau. Nous voyons bien le rayonnement de notre Saint Patron : pas uniquement à Vaison, mais aussi en Basse-Provence et en Auvergne.

En 1205, l’évêque de Vaison, Raimbaud Second, obtient du Pape Innocent III la canonisation de Saint Quinis.

En 1633, un prélat parmi les plus éminents de Vaison et successeur de Saint Quenin, Monseigneur Joseph-Marie de SUARES, demande le retour d’une partie des reliques de Saint Quenin de Saint-Pierre-de-Mauriac. (C’est le même évêque qui a obtenu officiellement du Saint-Siège l’approbation officielle de l’office de l’octave de Saint Quenin en 1669, que nous fêtons jusqu’à aujourd’hui comme neuvaine, ajoutant la solennité un dimanche). Les moines envoient une mâchoire complète ayant appartenu à Saint Quinis et elle fut placée solennellement dans la Chapelle où nous sommes aujourd’hui.

En 1639, à la prière de l’archevêque d’Aix, Mgr de Suares détacha une partie destinée à la paroisse de Camps sur la Source, où Saint Quinis était toujours très vénéré. Le transfert des reliques a été vraiment triomphal et s’arrêtait dans les villages qui voulaient vénérer les reliques de Saint Quenin. Le début a été le 11 mai 1639. Villes et villages, stations de transfert des reliques : Aix, Cathédrale de Saint Sauveur, Aix, église St-Jean Hors-la-Ville, Trets, Pourcieux, St-Maximin, Tourves, Brignoles (le 12 mai 1639), et le 13 mai 1639, à Camps sur la Source et au sanctuaire sur la montagne Renom.

Pendant la Révolution, les reliques de Camps ont été sauvées par Maître Boyer, avocat de Camps. Beaucoup de miracles sont toujours attribués à l’intercession de Saint Quenin, le dernier au cours de l’année 2000.

Profitons bien que Dieu nous a donné un tel et puissant protecteur ! Ré-allumons notre foi ! Demandons plein de confiance dans le secours et l’aide de Saint Quenin. Confions notre vie et surtout nos enfants et jeunes à la protection de Saint Quenin. Prions auprès de ses reliques et son tombeau ! Nous l’avons à portée de main ! Faisons des pèlerinages dans les lieux sanctifiés par son action apostolique, car il est auprès de Dieu et il intercède pour nous. Maintenant, il peut faire pour ses adorateurs encore plus que quand il séjournait parmi nos ancêtres sur la terre, cette terre !

Que les paroles de l’évêque de Vaison, un de plus grands successeurs de Saint Quenin, Monseigneur Joseph-Mairie Suares au XVIe siècle, nous accompagnent et nous motivent :

« Vaison, réjouis-toi, c’est un bonheur extrême ;

D’avoir un tel patron natif de Vaison même ;

Les miracles qu’il fait en tout temps en tout lieu ;

Font voir que dans le ciel il est grand devant Dieu.

En un mot : Saint Quenin est un puissant asile ;

Pour tous les habitants des bourgs et de la ville. »