Les foules lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
La joie de Dieu est dans l’humilité, dans la reconnaissance que l’autre est plus grand que soi. C’est l’humilité de celui qui est mû par l’Esprit de Dieu, il sait combien l’autre est plus grand que lui. Jean-Baptiste, mû par un grand amour, annonce le Christ ; « Lui, Jésus, dit Jean le Baptiste, vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » Jean le Baptiste, est le grand témoin de la venue du Seigneur Jésus. Il nous prépare et réchauffe notre espérance et notre enthousiasme pour accueillir Jésus. Aux gens ordinaires, Jean répond simplement : « partagez ! » Cet appel, comme une visitation, nous est adressé pour entrer dans la fête de Noël. Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, fut visitée par Marie, la Mère de Jésus. Elle a tressailli de joie : « Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Vois-tu quand tes paroles ont frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein ! Bienheureuse toi qui a cru, s’est écriée Élisabeth ! » C’est cet amour que l’Evangile nous propose et qu’il nous faut demander. Il est en attente dans notre cœur pour que la joie de notre vie soit plus grande et plus merveilleuse encore.
Des publicains (collecteurs d’impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » A leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. »
Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Messie. La grandeur d’âme du Baptiste sera de demeurer dans humilité. Aux collecteurs d’impôts, le Baptiste n’impose pas de quitter leur travail, mais de ne pas chercher à s’enrichir. Les soldats non plus n’auront pas à renoncer à leur métier. Quand Jean-Baptiste verra Jésus choisir un style d’action tout différent du sien, il aura le réflexe de s’effacer de lui-même devant lui. Le feu qui anime le prophète est encore bien peu par rapport au feu de l’amour qui doit advenir. C’est pour recevoir cet amour que nous nous préparons à accueillir Jésus, celui qui nous a tellement aimés qu’il a pris notre humanité. Jésus s’est fait « petit enfant » pour se mettre à notre service. Cet immense amour est donné à Marie lorsque le Saint Esprit la recouvre de son ombre. Dans son cœur rayonne la joie de Dieu qui met ainsi une vie nouvelle au monde, la joie de son Amour. Nous voulons entrer et demeurer dans cette vie pour que notre joie soit parfaite. Jean le Baptiste est témoin de cette Joie, il est brûlé par le feu de l’amour de Dieu. Il est celui qui aime son Dieu d’une manière surprenante.
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. »
Le Précurseur est dans une humilité radicale devant le plan de Dieu à mettre en œuvre : « lui vous plongera dans l’Esprit Saint. » La première ascèse du Baptiste est de rester à sa place de précurseur du Messie dans le dessein de Dieu. C’est beaucoup plus une joie qu’un effort : « il faut qu’Il croisse et que moi je diminue ! » Pour notre cœur inquiet et trop souvent triste, il nous faut laisser advenir la paix de Dieu. Le Seigneur est proche, il vient, déjà il nous a choisis et il nous appelle. La joie de Dieu contient tout l’univers, personne n’est exclu de cette joie. Dans l’excès de sa joie, celui qui aime partage tout. Dans l’excès de l’amour, il est impossible de voir son frère dans le froid et de ne pas chercher à le vêtir ! Mus par ce grand amour, il est impossible de voir quelqu’un avoir faim et ne pas lui donner à manger. Quand l’Esprit Saint a pris possession de notre cœur, il est libre pour aimer chacun, et il reconnaît la beauté et la grâce de tous.
https://www.predications.eu/Troisieme-dimanche-de-l-Avent-annee-C.html
So 3, 14-18a, Is 12, Ph 4, 4-7
MISE EN SITUATION :
Centrés sur eux-mêmes, les hommes cherchent désespérément à s’assurer la sécurité. Nous préparons NOËL... Mais, permettrons-nous à Dieu de NAÎTRE parmi nous ?... Nous sommes si encombrés de nous-mêmes ! Que le Seigneur vienne Lui-même ouvrir notre cœur et nous rendre disponibles à sa VENUE…
AU LIVRE DE SOPHONIE :
Ce livre fut écrit vers l’an 640 avant Jésus-Christ. Le Livre de Sophonie est d’abord un Livre de colère. Dieu va châtier un peuple orgueilleux qui s’est laissé gangrener par le mal. Pourtant, au-delà de la destruction, le Seigneur apportera la VIE. Un jour, ISRAËL, enfin converti VIVRA en plénitude…
LE CANTIQUE D’ISAÏE 12 :
C’est un Cantique d’Isaïe qui tient lieu de Psaume et nous convie à méditer la Parole de Dieu. Tout en dénonçant la politique inhumaine d’Achaz, Isaïe appelle à l’ESPÉRANCE. Il laisse entrevoir un avenir radieux sous la conduite d’un MYSTÉRIEUX ENFANT capable de transformer le monde. Cette certitude s’exprime dans un cri de jubilation : DIEU EST AVEC NOUS !
LA LETTRE AUX PHILIPPIENS :
Quand il écrit aux Philippiens, Paul, encore prisonnier a dû envisager une éventuelle condamnation à mort. Il sait maintenant qu’il va être libéré. Il a accédé à un état de sérénité qu’il veut faire partager à ses frères. Puissent-ils vivre dans la JOIE, pénétrés de la certitude que « LE SEIGNEUR VIENT ». Ainsi, ils connaîtront la PAIX...