Jr 31, 7-9 / Ps 125 / He 5, 1-6 / Mc 10, 46b-52
AU LIVRE DE JÉRÉMIE :
Dans ses oracles de consolation, Jérémie se réjouit du Salut que Dieu prépare à son Peuple en détresse, car les Juifs du Nord étaient alors exilés. Devant leur repentir, le Seigneur veut les rappeler dans leur terre promise... Dieu reste toujours fidèle à son Alliance... Tous sont invités à la Joie.
PSAUME 125 :
C’est un Psaume de montée qui se chantait lorsque les caravanes montaient à Jérusalem à l’occasion des grandes Célébrations. Ce Psaume fait mémoire du Retour des exilés au temps des grandes déportations…
EPITRE - LA LETTRE AUX HÉBREUX :
Le texte qui se lit aujourd’hui ne semble pas dans la même ligne de pensée que les autres textes de la Liturgie de ce jour. Il souligne comment le sacerdoce du Christ est tout autre que celui des lévites même s’il remplit la même fonction : FAIRE LE PONT ENTRE DIEU ET L’HOMME. Lui, le Christ, réalise pleinement sa Mission en étant dans son être même le lieu de la rencontre définitive entre Dieu et les hommes...
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Que veux-tu que je fasse pour toi ?
Quelle belle page d’Evangile nous est offerte aujourd’hui ! En effet, cet épisode de la guérison de l’aveugle Bartimée relatée par l’évangéliste saint Marc semble aussi s’adresser à nous. Jésus nous rejoint, là où nous sommes. Il nous appelle, pour nous guérir, nous sauver.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Quelle confiance ! Malgré la foule qui pour le moment le décourage d’agir ainsi et lui reproche de déranger le maître, Bartimée ne perd pas confiance. Et il a raison.
Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
C’est incroyable ! Les mêmes qui lui intimaient il y a peu l’ordre de se taire, l’encouragent dans sa démarche. Le Seigneur n’est pas sourd. Il entend le cri de nos prières. Et il est attentif à nos supplications et à toutes nos misères.
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Quelle réaction ! Quelle confiance éperdue ! Comment peut-on courir quand on est aveugle ? Rien n’est impossible à celui qui croit, à celui qui aime. Il n’a plus rien à perdre.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
S’il vous plait, ne passez pas trop vite, mettez-vous quelques instants à la place de Bartimée, laissez vous regarder droit dans les yeux, vous qui n’êtes pas aveugle, laissez ces paroles atteindre vos oreilles et surtout le fond de votre cœur : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Quelle question ! Qu’allons-nous répondre ? Que voulez-vous demander au Christ pour la suite de votre vie ?
L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Bartimée demande l’impossible ! Il le demande avec confiance, et il l’obtient ! Sa vie va changer. Mais remarquez, qu’à partir de ce moment il se met à la suite de Jésus. Il est en fait plus attaché à Jésus qu’à sa propre vue. Nous aussi devons nous mettre à la suite de Jésus, le suivre, nous attacher à lui.
Prenons le temps de relire cette belle page d’évangile, de regarder, d’admirer la foi de Bartimée. Que nos cœurs s’emplissent de la même joie dont notre cher Bartimée a alors été submergé.
Père Franck Zeuschner, sv