Chers amis,
Nous continuons notre voyage avec notre cher patron saint Quenin. Après ses multiples et différentes expériences, Quenin appelé par l’évêque de Vaison – Théodose, revient de Lérins à Vaison. Tout de suite après son retour, il est nommé Archidiacre de la Cathédrale de Vaison. L’évêque Théodose, voyant son état de santé se dégrader, mais aussi vu la sagesse, la maturité d’esprit et la science de son Archidiacre, ainsi que son engagement profond et fidèle dans le service de l’église, décide de transmettre à Quenin ses pouvoir épiscopaux. (…)
Il faut souligner que depuis toujours la pratique de la vie chrétienne était pour l’église un sujet premier, et le plus important. Plus que des discours académiques, plus que la méditation des différentes hypothèses... et cette vie purement chrétienne était portée par des gens souvent très simples qui, au lieu de faire des débats sans cesse, de pinailler, tout simplement voulaient vivre avec Jésus, avec leurs hauts et leurs bas dans la vie quotidienne.
Or, de nos jours, j’ai l’impression de plus en plus que nous avons oublié que l’église commençait toujours d’en bas et pas de là-haut. De la simplicité de la conversion et de l’accueil de la foi. C’est ça qui était le plus important. Le changement en pratique de notre vie à l’appel de Jésus : Nous avons vécu avant de connaître Jésus comme ça et maintenant, après l’avoir connu nous vivons différemment et comme ça ! Et il n’y a pas quelque chose d’intermédiaire au milieu ! ... J’aime et je pardonne même si cet amour reste sans retour, souvent mal compris et mal interprété... J’aime, même si cet amour est difficile, et pardonner est encore plus difficile, mais je vis comme ça, parce que Jésus me dit de faire comme ça. Je ne vis pas avec cette façon parce que « MOI » je suis tellement brave, tellement fort et intelligent et j’ai découvert par moi-même ... NON ! Ce que je découvre par moi-même qu’il est impossible de vivre comme ça ! IMPOSSIBLE avec mes forces et mon intelligence. Encore pire concernant d’aimer les ennemis ! C’est impossible ! Alors pourquoi j’essaye de vivre comme ça ? Parce que Jésus me dit qu’avec lui c’est possible ! Voilà pourquoi ! Les premières communautés étaient composées de gens qui venaient de loin, qui avaient presque leurs péchés « écrits sur leurs fronts » ! Aujourd’hui, j’ai l’impression, que nous avons sur-intellectualisé notre foi ! Nous avons créé une église élitiste. Nous sommes partis vers des débats purement intellectuels, presque irréels qui deviennent après purement théoriques, et au lieu de nous aider à ajuster notre vie au Christ, ils nous saoulent et nous endorment dans le sommeil narcissique de notre ego ! Nous sommes contents, oui notre ego a été chouchouté... mais notre vie n’a pas changé ! (…) La foi simple ! Jésus nous appelle à la conversion et on répond quoi... – oui ou non ? Quelle horreur, un appel de Jésus à la conversion ! Comment pouvons-nous nous convertir si nous nous contemplons nous-mêmes, et personne ne peut... NON ! personne n’a le DROIT de nous dire quoi que ce soit ?! Nous avons des explications et justifications pour tous nos défauts et nos péchés ! Nous avons introduit dans notre langage une espèce de mépris d’une foi simple et confiante, avec laquelle, sans trop de dilemme, on s’avance à la suite de Jésus. Nous avons même créé le sens péjoratif de la foi des gens simples comme si c’était un faux-pas, comme quelque chose de primitif et non digne de nous, non digne d’attirer notre attention, la foi du charbonnier.... N’est-ce pas ? La foi d’une simple personne qui dans sa précarité, soit matérielle soit intellectuelle, essaie de mettre en pratique les commandements de Dieu.
(…) Nous sommes ici pour croire en Jésus qui nous sauve du péché et de la mort éternelle et nous donne la vie immortelle. Mais il est nécessaire que ça devienne notre pratique. La foi – ça se pratique !