« Voici comment le prêtre Aaron et ses descendants béniront les fils d’Israël : Que le Seigneur te bénisse et te garde »… C’est ainsi que l’Écriture, dans le livre des Nombres que l’Église nous fait lire en ce 1er janvier, nous dit que nous devons bénir : « dire du bien » « souhaiter du bien », le contraire de « médire » et de « maudire ». « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! ». Tous ces mouvements n’ont de sens que pour nous. Mais nous ne pouvons les faire que si Dieu nous donne la grâce de les faire et le premier mouvement que nous devons faire sans tarder, c’est de nous tourner vers lui pour l’appeler.
Benoît XVI (dans un message de Noël 2011), s’était servi d’une très belle image pour dire le mystère de l’Incarnation en parlant de Jésus : « Il est la main que Dieu a tendue à l’humanité, pour la faire sortir des sables mouvants du péché et la faire reprendre pied sur le roc, le roc solide de sa Vérité et de son Amour ».
Et il nous a rappelé la signification de ce nom de Jésus qui est, selon saint Paul, au-dessus de tout nom : « le Seigneur sauve ». Mais il ne peut nous sauver que si nous reconnaissons notre mal, non seulement nos fautes contre la justice selon les hommes, mais ce « mal profond, enraciné dans l’homme et dans l’histoire : ce mal qui est la séparation d’avec Dieu, l’orgueil et la présomption d’agir par soi-même, de se mettre en concurrence avec Dieu et de se substituer à Lui, de décider ce qui est bien et ce qui est mal, d’être le maître de la vie et de la mort ».
À nous d’être, aujourd’hui, là où nous sommes, dans ce monde qui est le nôtre et qui semble vouloir se faire sans Dieu, les témoins de l’amour qui sauve, parce qu’il vient de plus loin que nous, plus fort que la peur et que la mort.
Bonne année à chacun et à tous.
cf. Jean Mallein